PRINTEMPS 2024

CONFÉRENCE BOIS LOCAL

Du bois massif produit en circuit court

Introduction:

Lignum, Lucie Mérigeaux, ingénieure civile ESTP, expertise en construction bois

Avec la participation de:

Auprès de mon arbre  est l’association d’un forestier, un scieur et un charpentier pour proposer des solutions en bois massif en circuit court, sans métal ni colle, ni produit chimique. Ici, les grumes sont façonnées à quelques kilomètres de leur lieu de prélèvement, ce qui diminue l’énergie grise. Les éléments structurels de plancher, de paroi ou de toiture sont ainsi formées de planches non rabotées, hormis la couche superficielle intérieure lorsqu’elle reste apparente. Un élément est composé de plusieurs couches croisées en différents sens, produites à partir de sapin blanc ou d’épicéa, régulièrement assemblées par des chevilles en bois de hêtre. Pour le forestier, il lui permet de valoriser son bois. Pour le scieur, la technique limite les chutes et optimise son rendement. Pour le charpentier, elle améliore l’efficience grâce à trois portiques pilotés par CAO :  l’un empile les planches, le second cheville, et le dernier découpe la forme finale. Le système offre non seulement une construction plus vertueuse en termes de circularité, mais également plus saine, avec un choix de bois de lune en option

 TABLE RONDE RESSOURCES & RÉEMPLOI

À donner gratuitement, bons tuyaux !

Tout le monde s’accorde à penser qu’il est plus intéressant de réutiliser, réemployer, voire recycler, plutôt que de jeter à la benne ce qui doit être démoli, lorsque l’usage d’un bâtiment est devenu obsolète. Dans la pratique courante cependant, la fin de vie d’une construction n’est presque jamais anticipée. Que l’on parle béton, acier ou bois, comment faciliter le réemploi d’une matière secondaire pourtant disponible ? Nous autres concepteurs, devrions-nous définitivement tracer un trait et oublier le mythe de bâtiments conçus comme des pièces uniques appelées à résister au temps ? La logique apportée par des constructions modulaires plus aisément compatibles les unes aux autres et rapidement démontables pourrait-elle s’imposer ? Ou encore, la pratique généralisée du réemploi exercera-t-elle une pression sur la durée de vie d’une construction ? Au-delà des aspects pratiques et d’une méthodologie à clarifier, le réemploi nécessite de mieux comprendre les propriétés physiques des matériaux. Quand le chantier combine très souvent le béton à l’acier et au bois, il serait peut-être bon de souligner leur complémentarité, aussi dans le réemploi.

Avec la participation de:

SZS, Laurent Audergon, ingénieur civil EPF/SIA, directeur du Centre Suisse de la construction métallique, Bétonsuisse, François Girod, PhD Sciences de la terre, co-directeur de la cimenterie Holcim d’Eclépens, Lignum, Lucie Mérigeaux, ingénieure civile ESTP, expertise en construction bois

Modération:

Barbara Lambec, SXL, EPFL

CONFÉRENCE FONDATIONS EN BOIS

 Etat de la technique

Les objectifs ambitieux de la Suisse pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050 seront-ils atteints ? Pour y répondre, des propositions innovantes voient le jour. Plusieurs réalisations récentes qui emploient le bois en sous-sol servent de laboratoires d’innovation à l’échelle 1 :1. Ces projets repoussent un peu plus loin les limites constructives d’une matière renouvelable.

A Thoune, le fondateur du bureau Timbatec a bâti son propre logement au sein d’une construction plurifamiliale de six unités. Même si le niveau inférieur est inséré dans la pente du terrain, il est formé de panneaux en bois lamellé croisé et poursuit la logique constructive des niveaux supérieurs.

En 2016, l’Opéra des Nations, une structure provisoire, accueillait pour trois ans les représentations du Grand Théâtre de Genève, le temps de sa rénovation. Celui-ci reposait sur 300 pieux d’épicéa prélevés dans les forêts cantonales. Ces pieux écorcés ont été battus dans un terrain aux faibles propriétés mécaniques. Comme à Thoune, des dalles en bois lamellé croisé remplaçaient l’habituel radier en béton.

Pour en savoir plus, lire l’article complet sur les fondations en bois disponible sur Espazium

Avec la participation de Rafael Villar, vice-président du groupe Charpente-Concept et ingénieur civil et Bettina Franke, directrice recherche & marketing au sein de Timbagroup et ingénieure civile. 

AUTOMNE 2023

Quel est l’ADN des acteurs du photovoltaïque en Suisse et quels sont leurs atouts ? Quelle écoute prêtent-ils aux besoins des mandataires et des maîtres d’ouvrage ? Quelle marge de manoeuvre y a-t-il dans une collaboration ? Et quelle est l’intelligence derrière le produit ? Enfin, quelles perspectives ouvre l’état de la recherche menée par les entreprises ?

L’avant-projet de révision totale de la loi cantonale sur l’énergie – LVLEne a pour ambition la réduction de 60% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et la neutralité carbone en 2050. Dans ce cadre, le Plan Climat vaudois table, en autres, sur le solaire. Mais les politiques climatiques en faveur d’une décarbonation ont-elles contribué à la récente explosion des prix de l’énergie ? Difficile d’y voir clair. En tout état de cause, la hausse générale des prix de l’électricité est l’un des révélateurs d’une crise énergétique majeure en Europe, aggravée par un contexte politique tendu. Dans la pratique, quand il y a tant de toitures et de façades à disposition, pourquoi essaimer des champs de panneaux photovoltaïques dans la nature? Les architectes doivent s’emparer du sujet, avec plus de coeur à l’ouvrage qu’ils n’en ont mis jusqu’à présent. En effet, comme le révélait un article de la NZZ, les architectes suisses, précisément ceux qui subjuguent le public et dessinent les tendances de demain, détestent la technique, d’autant plus lorsqu’elle reste visible aux yeux de tous. Les quelques architectes qui ont traité le sujet de la durabilité avec sérieux, intégrant très tôt des panneaux solaires dans leurs réalisations, n’ont hélas pas soulevé d’enthousiasme parmi leurs pairs, et sont restés marginaux. Or, l’énergie n’est plus un sujet subsidiaire et c’est elle, à l’avenir qui pourrait bien guider le crayon de l’architecte. Le temps d’un court après-midi, MATILDA la matériauthèque apporte un peu plus de connaissances techniques aux concepteurs en les rapprochant des entreprises actives dans le secteur solaire. Une occasion unique de nouer le dialogue et de les rencontrer.

MATÉRIAUX & ARCHITECTURE SOLAIRE

avec Bakker& Blanc architectes associés, Coopérative d’architecture, Camille Orthlieb, Etat de Vaud, Label TB, Kromatix, Meyer Burger, Solskin, SUPSI, Sunage et Swisspearl

PRINTEMPS 2023

Cette année, nous gardons un peu de souffle afin de monter prochainement les premiers rayonnages de la matériauthèque. En effet, si nous voulons bientôt disposer d’un espace physique où trouver de belles textures et matières, ainsi que des solutions constructives ingénieuses, il nous faut garder quelques forces pour préparer cet ambitieux projet en coulisse. Nous serons moins présents sur le devant de la scène et ralentissons momentanément le rythme de nos activités durant ce printemps. Toutefois, nous nous sommes encore une fois mis en quatre pour vous offrir un programme de qualité. En effet, Matilda a à coeur de mettre en lumière les solutions constructives bas carbone, rendre visibles les acteurs qui s’impliquent déjà dans la transition écologique, afin de convaincre plus rapidement tous ceux qui restent frileux aux changements dans leur pratique quotidienne.

 

CONFÉRENCE BOIS BRÛLÉ

avec MPH architectes, Tribu architectes, Tangram architectures et Atelier Bois Noir

VISITE BOIS BRÛLÉ à vélo

par Tangram architectures

AUTOMNE 2022

CYCLE DE CONFÉRENCES – CIRCULARITÉ DES MATÉRIAUX

Au vu du succès et de l’affluence rencontrée durant notre premier cycle de conférences au f’ar, forum d’architectures à Lausanne, nous entamons un second cycle où nous traitons d’un sujet qui nous tenait à cœur : la circularité des matériaux. Comment transformer un mode constructif linéaire, générant des tonnes de déchets encombrants, en un processus circulaire, plus responsable face à ses impacts environnementaux. Pour apporter des éléments de réponse, nous vous donnons rendez-vous les derniers vendredis du mois, en septembre, octobre et novembre.

CONFÉRENCE RÉEMPLOI

par dettlingpéléraux architectes et société coopérative 2401

CONFÉRENCE ISOLATION MINÉRALE

par FenX, start-up ETHZ et Lutz architectes, Givisiez

CONFÉRENCE TERRE COULÉE

par Oxara, start-up ETHZ

VISITE BRIQUE MONOLITHIQUE

par Nicolas de Courten architectes

 PRINTEMPS 2022

Au printemps, nous avions imaginé un programme nomade, nous déplaçant au gré des invitations et des chantiers. Nous sommes partis à votre découverte, vous les planificateurs, avons visité vos bureaux et vos réalisations et ne l’avons pas regretté. Nous ne savions pas si la formule allait trouver grâce aux yeux du public. Or, vous avez été nombreux à vous inscrire aux événements, respectant à chaque fois le nombre maximal de places qu’il nous était donné. Nous avons été chanceux, comme le jour où la table ronde regroupant les acteurs de la construction en paille a dû s’improviser à l’extérieur, la maison du projet étant vraiment trop petite. L’orage annoncé a dévié sa route et ce sont les supporters valaisans de football se rendant à la Tuilière qui ont mis un terme à la discussion. Nous avons vécu grâce à vous tous, architectes, ingénieurs ou entreprises de vrais moments de plaisir partagé et cela compte beaucoup à nos yeux.

 

VISITE MOLASSE

par Ellipsearchitecture

 La molasse est une pierre locale présente sur le plateau Suisse et visible sur un grand nombre d’anciens bâtiments prestigieux. Boudée depuis près d’un siècle, la pierre attire cependant les regards d’une jeune génération et quelques architectes sont prêts à s’investir pour redécouvrir ses exigences et ses qualités. La pierre, de manière plus générale, non comme parement mais comme matériau porteur est réinterprétée par de jeunes bureaux d’architecture très concernés par les questions climatiques, puisqu’elle génère peu d’énergie grise. En mêlant compétence et ténacité, un bureau a d’ailleurs réussi à ériger des logements en pierre massive dans les environs de Genève. Mais les carrières ont presque toutes fermées en Suisse et celles qui ont été maintenues sont mal tolérées par les riverains. De 700 lieux d’extraction au début du 19e siècle, elles sont passées à seulement 70 carrières aujourd’hui. Lien vers la publication « Molasse et architecture contemporaine, un amour impossible? »

 

TABLE RONDE MOLASSE

chez Tribu architecture

VISITE PAILLE – OSSATURE BOIS avec atba, architecture et énergie et JPF-DUCRET

Il n’y a pas encore de filière paille en Suisse, mais quelques acteurs se profilent toutefois qui en maitrisent déjà les codes constructifs. Matilda leur a offert un moment de rencontre pour croiser leurs expériences et expliquer leurs démarches. Les projets organisés en chantier participatif dépendent de petites bottes de paille, toujours plus difficiles à trouver aujourd’hui, vu la mécanisation poussée du travail des champs. Et pourtant, la valeur ajoutée par le chantier participatif devrait caractériser un projet autant que les chiffres qui apparaissent sous les codes CFC. Elle est pour l’heure invisibilisée, même si elle est perçue de plus en plus comme nécessaire à la fabrique du vivre ensemble, et donc de la ville. La préfabrication des parois extérieures isolées en paille à Ecopolis s’est déroulée à Yverdon, dans les halles du charpentier. Malgré quelques incertitudes de départ, toutes les normes ont pu être validées grâce à l’adoption d’un procédé industriel. Et enfin, l’étude avancée dans la normalisation de parois en paille a mis en confiance de jeunes propriétaires face à cet isolant bas carbone. Lien vers la publication « Isoler en paille, ça vous botte? »

 

TABLE RONDE PAILLE – OSSATURE BOIS

Maison du projet Métamorphose, Plaines-du-Loup, Lausanne. Evénement soutenu par Lignum Vaud.

 VISITE LOW-TECH

par Julie Hennemann et Adrien Theurillat, Delémont

 Evoquer la construction low-tech c’est étudier des solutions qui sortent des sentiers battus parmi les exemples récemment construits en Suisse. Comme l’effort actuellement demandé pour produire des constructions labellisées apparait de plus en plus démesuré, nous sommes nombreux à plébisciter une plus grande simplicité. Pourquoi s’ingénier à limiter les fuites d’air (au moment des tests d’étanchéité) et agir contre la nature ? Revenir à une ventilation naturelle implique de vivre en relation avec le temps extérieur et l’inconfort qu’il procure parfois. La fenêtres à espagnolette, qui fixe une position légèrement ouverte peut-elle encore faire sens ? Parlons également de ventilation hybride qui consomme moins d’énergie qu’un double flux. L’un des exemples construits est un projet conjoint de Bunq et Perenzia, un ensemble de logements à Céligny. Un couple d’auto-constructeurs a quant à lui combiné architecture bioclimatique, matériaux naturels et perspirants et ventilation naturelle, ne renonçant en rien à leur confort, mais s’éloignant clairement des critères menant à une labellisation. Lien vers la publication  » Viser la sobriété énergétique et l’autonomie par le low-tech »

 

TABLE RONDE LOW-TECH chez Bunq’inn, librairie d’architecture et espace d’exposition, Nyon